L’hypnose Ericksonienne

L’hypnose Ericksonienne est issue de la pratique de Milton Erickson (1901-1980), psychiatre et psychologue américain, qui a développé une hypnose moins stricte, plus indirecte et plus respectueuse de ses patients. En effet, avant lui, l’hypnose traditionnelle reposait essentiellement sur l’injonction.
 

Milton Erickson

Milton Erickson en 1922

Considéré comme le père des thérapies brèves, ce psychiatre/psychologue américain a apporté une approche innovante à une hypnose qui était alors jusque là très dirigiste, à la manière de ce que l’on peut voir dans un spectacle d’hypnose aujourd’hui.
Atteint de poliomyélite à l’âge de 17 ans, ce guérisseur blessé expérimentait sur lui-même, techniques et phénomènes qu’il mettra plus tard en application dans sa vision de l’hypnose thérapeutique.
Il est aujourd’hui considéré par beaucoup comme étant un expert en observation. En effet, il a été rapporté par plusieurs de ses élèves, qu’il avait une capacité hors du commun pour se synchroniser avec ses patients, à déceler tout changement physique minime et à utiliser tout cela dans un but thérapeutique.
Par ailleurs, il avait aussi cette capacité à pouvoir utiliser tout ce qui l’entoure pour mener son client vers son objectif. Pour lui il était important de pouvoir rentrer en immersion dans le contexte de la séance pour que toute chose puisse devenir un levier thérapeutique.
 
Cependant, le plus surprenant dans les travaux d’Erickson reste qu’il a eu l’idée de faire communiquer le conscient avec l’inconscient afin qu’une négociation entre ces deux parties puisse s’opérer et ainsi trouver une solution optimale pour le patient et qui soit durable dans le temps.
 

L’hypnose Ericksonienne

Il existe de nombreux « types » d’hypnoses :

• l’hypnose de rue
• l’hypnose de spectacle
• l’hypnose Elmanienne
• l’hypnose humaniste
• etc.

Ce qui différencie l’hypnose Ericksonienne des autres, c’est ce coté respectueux du conscient et de l’inconscient et cette manière de suggérer le changement de manière délicate et bienveillante.
 
On associe bien souvent l’hypnose avec ce coté très directif et le fameux « DORS ! », ce qui laisse présager une certaine violence dans la manière de traiter les clients. En effet, cette hypnose a existé et existe toujours dans les spectacles, mais a totalement disparu en hypnothérapie.
Avec Erickson, nous avons pris conscience que l’inconscient est une partie de nous qui est bonne et que c’est elle qui va mené à l’objectif. Le praticien n’a alors qu’un rôle de guide, mais n’intervient pas dans la manière dont le client va répondre à ses problématiques. Le maître mot de l’hypnose est donc le RESPECT, et c’est ce facteur qui permet de rendre la thérapie brève et d’avoir un résultat qui se maintient dans le temps.
Rien n’est fait contre la volonté du client et sa solution conviendra donc parfaitement à ses besoins et à son contexte.
 
De ce respect et cette douceur qui en découle, il n’est pas rare de voir une séance d’hypnose Ericksonienne se dérouler sans aucune induction ni transe, simplement de manière conversationnelle. L’inconscient s’occupe alors de trouver les solutions nécessaires pour atteindre son objectif alors que le conscient n’y voit qu’une simple discussion totalement banale.